Jeudi 19 septembre, avec le projet Playdagogie, nous avons fait du sport et joué sur les micro violences. Il y avait des agresseurs et des provocateurs qui devaient toucher des victimes de différentes manières.
Les réflexions des élèves (par écrit) après le jeu et le débat :
J'ai compris que la micro-violence, c'est comme si on faisait du bruit et que on t'énervait et que tu n'arrivais pas à te concentrer et tu n'arrives pas à travailler. C'est comme si on t'envahissait.
J'ai bien aimé jouer et courir même si le terrain était petit. C'était bien de prendre le savoir.
J'ai aimé le jeu. Il y en a qui parle beaucoup et ça me dérange. Ça me faisait le tournis à la tête quand tout le monde courait.
Dans le jeu, il y avait des micro violences, c'est-à-dire des petites (fausses) violences. J'ai aimé les cerceaux car si on mettait un pied, on était protégé. Et à la fois je n'ai pas aimé car il y avait beaucoup de possibilités pour les agresseurs de toucher.
Moi j'ai pas trop aimé car si c'était réel c'est comme si je prends une leçon à l'école, je la ramène à la maison et il y a des provocateurs et des bagarreurs. Cette fois-ci, il y avait un ballon et c'est comme si on me jetait des bouts enroulés de papier.
J'ai bien aimé sauf que quand on me touchait avec le ballon, il fallait repartir à la case départ et on me retouchait aussitôt avec les mains.
A chaque fois, il y en a deux qui font que de parler et on se moque de moi parce que je joue avec des filles.
J'ai bien aimé quand il fallait se tenir la main pour que les perturbateurs nous touchent pas.
J'ai bien aimé la dernière partie parce que les provocateurs quand ils lançaient le ballon, on pouvait l'attraper. Il y avait aussi des maisons et on pouvait rester autant qu'on voulait.
J'ai bien aimé quand on avait une maison magique parce que les perturbateurs ne pouvaient pas nous toucher. Mais je n'ai pas trop aimé quand ils pouvaient nous toucher de plusieurs manières.
Jeudi 3 octobre, nous avons joué sur les effets de la violence, ce que ça peut faire en nous (nous blesser, nous enfermer, nous énerver...) et ce qu'on peut faire pour trouver de l'aide.
Quelques réflexions des élèves (par écrit) après le jeu et le débat :
On a joué à un jeu où il y avait des agresseurs qui devaient nous prendre des chasubles et il y avait des protecteurs qui nous protégeaient du danger et il y avait des docteurs qui nous soignaient. J'ai adoré le jeu mais du coup il y avait quand même des personnes qui restaient dans la maison et pour eux c'était pas drôle.
Dans le jeu, quand on est agressé, on peut aller à l'infirmerie pour se faire soigner, parler à quelqu’un de son problème pour se rassurer, faire appel à un protecteur quand on se sent seul.
Jeudi 17 octobre, nous avons fait un dernier jeu à propos du harcèlement. Dès qu'on récupérait un ballon, on devenait agresseur et il fallait toucher quelqu’un.
Quelques réflexions des élèves (par écrit) après le jeu et le débat :
On a joué sur un jeu où il y a des harceleurs qui devaient nous toucher. Au début on était à deux et on avait des cartes mission. Et si ton camarade était touché, tu étais touché aussi. Et ensuite, on était en équipe et on devait toucher par exemple systématiquement les mêmes élèves dès qu'ils revenaient dans le jeu.
J'ai bien aimé quand on avait des missions. IL y avait une équipe qui devait nous perturber et ça m'a agacée. Quand j'avais touché des personnes, ils faisaient que de crier mon prénom pour que je sois touchée. Du coup tout le monde était sur moi pour me toucher.
Il fallait esquiver les ballons. J'ai bien aimé le jeu parce que c'est pas toujours les mêmes agresseurs.
J'ai retenu que si une personne se fait harceler, les témoins doivent demander au harceleur d’arrêter ou parler à un adulte. Pendant le jeu, quand on me touchait je me sentais mal car j'étais viré du jeu.
Vendredi 18 octobre, pour continuer notre travail sur le thème de la violence, nous avons regardé Le garçon aux cheveux verts, un film de 1948 (en anglais VOST) où un enfant de 10 ans se fait harceler parce que ses cheveux sont devenus subitement verts.
Jeudi 7 novembre, c’était la Journée Nationale de Lutte contre le Harcèlement à l’école.
Nous avons regardé une vidéo qui a reçu le prix NAH (Non au Harcèlement) en 2023 : "Ce n'était qu'un message"
Les réflexions des élèves (par écrit) après la discussion :
C'est l’histoire de deux garçons qui étaient amis et jouaient ensemble. L'un a mis une robe pour jouer et son copain a pris une photo. Après le copain l'a envoyé à d'autres enfants. Et du coup, les camarades se sont mis à l’insulter de "fille" mais avec des mots méchants. Tout ça pour dire de ne pas harceler (jamais) parce que ça ne sert à rien. Et si vous êtes harcelés, il faut aller voir un adulte ou tout simplement en parler et ne pas rester blotti dans votre coin.
Ce que j'ai compris c'est que tous les enfants ont commencé tous les jours à se moquer du garçon qui avait mis une robe jusqu'à ce que ça devienne du harcèlement et puis le garçon on comprend qu'il est parti.
J'ai compris que le harcèlement et Internet, ça peut être très dangereux pour nous et si on est témoin, il faut le dire à un adulte.
Ce que j'ai compris, c'est qu'il ne faut jamais montrer une vidéo ou photo de quelqu’un sans sa permission car ça peut être partagé ensuite et ça peut se finir en moqueries.
Si on est victime de harcèlement, il faut le dire à un adulte. Si on est témoin, il faut aider et ne pas suivre les harceleurs.
Il y avait une fille qui a dit qu'elle n'avait rien fait alors qu'elle était témoin et qu'elle pouvait aider le garçon. Mais elle ne l'a pas fait.
Quand le professeur a demandé aux élèves ce qu'ils ont fait, ils ont tous répondu : "c'était qu’un message".